Projet Stream 3
Suite au conflit qui a éclaté à Khartoum et dans tout le Soudan le 15 avril, des milliers de personnes ont traversé la frontière soudanaise pour se réfugier au Tchad. Pendant ce temps les combats acharnés se poursuivent entre l’armée et les forces paramilitaires de soutien rapide (RSF). Alors que la violence s’est étendue à plusieurs endroits de la région du Darfour, on estime qu’environ 60 000 personnes sont déjà passées du Soudan au territoire tchadien, bien que les partenaires humanitaires s’attendent encore à ce que ce nombre augmente compte tenu de la dynamique actuelle du conflit au Soudan. Ce chiffre est estimé à plus de 100 000 le nombre d’ici fin juillet 2023. Source : OCHA, 12 Mai 2023.
Selon une première évaluation, les nouveaux arrivants, principalement des femmes et des enfants, vivent dans des conditions précaires le long de la frontière, dormant dans des abris de fortune sous les arbres, exposés ainsi à toutes les intempéries. Ces personnes n’ont exprimé aucunement l’envie de retourner dans l’immédiat dans leur pays. Les besoins les plus critiques sont les abris, et les articles non alimentaires en particulier les moustiquaires et les couvertures ainsi, que des activités de protections spécifiques pour répondre aux besoins urgents des enfants à risque. La santé en générale et celle de la reproduction en particulier tout comme les violences basées sur le genre (VBG) restent une vraie préoccupation actuellement (domaine d’action de l’ASTBEF).
Le HCR et la CNARR coordonnent avec les partenaires la réponse d’urgence à la frontière dès le 16 avril. Source : OCHA, Avril 2023
La réponse d’urgence à la frontière menée par le HCR, la CNARR avec le PAM, l’UNICEF, le FNUAP, CARE, IRC, CRT, LMI, MSF et Première Urgence comprend la protection (comptage physique et identification, pré-enregistrement, protection et surveillance des frontières, plaidoyer et formation pour préserver le caractère civil et humanitaire de l’asile, l’identification et l’assistance aux personnes ayant des besoins spécifiques, y compris les enfants non accompagnés, les personnes âgées et les femmes enceintes), l’alimentation, le dépistage de la malnutrition, le traitement et la prévention de la malnutrition, l’acheminement de l’eau par camion et la construction de forages et de latrines communautaires d’urgence, des cliniques mobiles et la vaccination.
Jusqu’à présent, environ 26 249 réfugiés ont reçu des services de protection, y compris le fixing, le pré-enregistrement, la prévention et réponse à la Violence Basée sur le Genre et la protection de l’enfance. Plus de 5 000 réfugiés ont reçu des articles de première nécessité, près de 10 000 réfugiés ont reçu de l’eau potable. Près de 7 000 personnes dont 420 tchadiens ont reçu des services de santé, y compris des consultations médicales, des soins prénataux et de santé mentale. Quelque 3 600 enfants ont été vaccinés. L’UNHCR n’a pas désagrégé les données en nombre de femmes en âge de procréer. Mais le nombre actuel des refugiés est de plus de 60 000 en majorité les femmes et les enfants.
Les services existants sont limités et le gouvernement se tourne vers les ONG pour un appui. Les partenaires tels que IRC et CARE sont sur le terrain et leurs activités sont orientées beaucoup plus sur la prévention et réponse aux VBG ainsi que la PF.
Ayant une grande expérience dans la mise en œuvre de projets humanitaires, L’ASTBEF va travailler ensemble avec la Commission Nationale d’Accueil des réfugiés (CNAAR) et l’UNHCR qui coordonnent toutes les activités, pour éviter les doublons.
Le dernier projet humanitaire exécuté par l’ASTBEF et qui reste encore en cours est le projet restreint mis en œuvre dans le Wadi Fira en consortium avec IRC et University of Colombia sur la Protection-Genre-Santé (PROGeSAN). Elle a aussi une expérience à développer les stratégies avancées à traverss ses cliniques mobiles.
La province du Ouaddai au centre du Tchad qui a à ce jour accueilli le plus de réfugiés (plus de 30 000 personnes) Source : OCHA, Avril 2023 qui est la zone du projet STREAM3.
Stratégie de mise en œuvre
L’ASTBEF mettra en œuvre le DMU à travers une stratégie avancée. L’équipe est composée d’une coordonnatrice (une sage-femme chevronnée), d’une sage-femme, d’une assistante sociale, de deux animatrices qui sont des réfugiés formés et d’un chauffeur. En tout six (6) personnes.
La clinique mobile se focalisera sur l’offre de service du DMU : PF, référencement des cas de VBG, d’avortements médicamenteux, de prise en charge ou de référencement des cas d’IST, etc. A travers cette stratégie avancée, la communauté sera sensibilisée sur l’importance des soins en SSR